EN PARTENARIAT AVEC UnEmplacement.com – Fragilisé par plus de cinq années de crise sécuritaire avec les attentats, sociale avec les gilets jaunes et la grève contre la réforme des retraites, puis sanitaire avec le covid, le commerce physique se retrouve à l’agonie tandis que le e-commerce se renforce. Dans ce contexte, les investisseurs sont en droit de se demander s’il y a un avenir pour le commerce traditionnel ?
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A fortiori est-il intéressant de profiter de la chute des prix provoquée par la crise sanitaire pour investir dans des murs commerciaux?
Immobilier commercial : un marché qui suffoque
Fer de lance des investisseurs spécialisés en immobilier d’entreprise à la recherche d’actifs résilients, l’immobilier commercial, qui regroupe des actifs tels que les locaux et terrains à usage commercial, souffre de façon exponentielle, depuis le tournant du siècle, de l’accélération de la digitalisation des modes de consommation. À cette tendance de fond, il faut rajouter les externalités suivantes qui n’ont fait qu’accélérer la descente aux enfers des commerçants: attentats, mouvements sociaux (grèves, gilets jaunes) et bien évidemment la pandémie mondiale de covid 19.
Comme en témoigne Aurélien TERT cofondateur d’UnEmplacement.com, plateforme spécialisée en immobilier commercial réservée à des candidats sérieux dans leurs recherches de locaux commerciaux, «l’inertie des acteurs du secteur (enseignes et bailleurs) à embrasser la digitalisation des modes de consommation a non seulement fragilisé les fondations de leur modèle économique, mais surtout enlisé leur capacité d’innovation, qui leur aurait été d’un grand secours dans la gestion des crises à répétition, que le monde du commerce subit depuis les 5 dernières années. D’un côté les enseignes, réseaux et commerçants indépendants ont tardé à transformer leur force de vente et opérationnelle vers une stratégie omnicanale en revendiquant les coûts exorbitants de déployer un tel système, ce qui est paradoxal alors même que le coût marginal de l’investissement dans le numérique n’a fait que de chuter depuis 20 ans. De l’autre les bailleurs, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, pratiquent depuis trop longtemps une politique de l’autruche face à la décorrélation des valeurs locatives et la fonte des marges d’exploitation de leurs locataires commerçants. Le choc thermique provoqué par la crise sanitaire est ainsi un mal pour un bien qui entraîne un changement de paradigme profond et instantané qui fera enfin rentrer, de grès ou de force, les acteurs du marché de l’immobilier commercial dans l’économie numérique du 21ème siècle.»
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